Un Centre high-tech d’impression 3D à Yaoundé (Cameroun)
- par Pierre Amougou
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- 2019-04-10 23:37:03
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- Réseau francophone de l'Innovation
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Basé au sein de l’École nationale supérieure polytechnique (ENSP) de l’Université de Yaoundé I (UYI), le Centre high-tech d’impression 3D (CHTI3D) a été inauguré par le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur (MINESUP), Jacques Famé Ndongo, le 10 avril 2019.
D’après le MINESUP, c’est le tout premier du genre en Afrique subsaharienne.
En présence de l’ambassadeur d'Israël au Cameroun S.E M. Ran Gidor, de Maurice Aurélien Sosso et Rémy Magloire Dieudonné Etoua, respectivement Recteur de l’UYI et de l’ENSP.
Elle est financée par le Cameroun à hauteur de 2,8 milliards Fcfa et réalisé par l’entreprise israélienne Sela Educational Initiatives LTD.
Cette infrastructure aux relents futuristes est donc le fruit de la fructueuse coopération Israël-Cameroun.
En effet, le CHTI3D combine l’apprentissage en mode e-learning avec les travaux pratiques de haut niveau dans les domaines de fabrication automatisés telles que la mécatronique, la commande numérique, la robotique/vision, mécanique, l’électricité/électronique, la fabrication assisté par l’ordinateur et maintenance de systèmes industriels, entre autres.
En effet, l’impression 3D ou la fabrication additive (contrairement à la fabrication soustractive) consiste à imprimer de la matière, strate par strate, afin de produire un objet réel, sous l’ordre d’un ordinateur qui gère un fichier numérique contenant des données en 3 dimensions de l’objet à produire.
Le plus souvent, la matière à imprimer est du plastique, mais elle peut également être du métal (l’or, l’argent, le titane ou l’aluminium), de la céramique ou du béton.
Sur le plan académique, le CHTI3D va permettre aux étudiants camerounais et de la sous-région en ingénierie de réaliser des prototypes dans leurs spécialités (en génies électrique et des télécommunications, mécanique, informatique, civil-conception et construction des maisons entières grâce à l’impression 3D-Arts numériques, etc.).
Et sur le plan économique, ce Centre va offrir les services d’un Bureau d’études pour les produits d’impression 3D ; permettre de fabriquer des prothèses sur mesure, des répliques d’os, des petits objets uniques ou en série tels que les pièces d’automobiles, d’avions, des coques pour téléphones ou ordinateurs portables, de moules d’injection, des vêtements. Et la liste est loin d’être exhaustive.
«Il s’agit là d’une grande opportunité offerte à la nation camerounaise, particulièrement à la communauté universitaire pour qu’elle s’approprie les outils de cette révolution technologique qui compte de nombreuses applications dans les secteurs névralgiques tels que la santé (notamment le génie biomédical), le transport et le commerce (marché des biens de consommation) pour ne citer que ceux-là», a reconnu le MINESUP.
Au demeurant, l’ENSP prend ainsi le train de la professionnalisation et de l’employabilité.