Le virage numérique... à l'ère du plein emploi
- par Roger Léger
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- 2018-08-22 13:20:11
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Journal l'Édition des gens d'affaires, Montréal, Canada | Chronique Virage numérique
Publié le jeudi 20 juillet 2018,
Par Roger Léger
Les technologies de l’Internet des objets sont de mieux en mieux comprises… pour les initiés. Les défis qui y sont reliés demeurent toutefois bien présents et constituent encore des obstacles majeurs pour cette vision commune que le Québec souhaite développer en maintenant une philosophie de développement durable.
Parmi ceux-ci, deux défis majeurs s’inscrivent à tous les tableaux : le besoin en main-d’œuvre qualifiée et l’accès aux données.
Les mesures présentées par la Stratégie nationale de la main-d’œuvre et le Plan d’action pour l’accessibilité et le partage des données ouvertes des ministères et organismes publics, présentés l’un à la suite de l’autre, sont d’autant de mesures que le Gouvernement souhaite mettre en place pour soutenir les entreprises à faire face à cette concurrence mondiale qui se veut de plus en plus rapide et dotée de moyens technologiques et financiers très importants.
Plusieurs de ces mesures ont trait à l’utilisation des leviers industriels et académiques de façon à élargir les réseaux de collaboration, d’autres proposent d’outiller les organismes publics d’outils numériques pour favoriser la participation citoyenne, au niveau de l’accès et de l’utilisation des données par exemple.
Qu’en est-il des vitrines technologiques ? Les nombreuses technologies développées au Québec, dont celles reliées à l’Internet des objets et touchant divers secteurs économiques tels que l’agriculture, la fabrication, la distribution ou les services publics sont peu à peu connus / reconnus pour leur apport considérable en termes d’outils de gestion améliorant la productivité et donc la compétitivité, mais ne font pas encore le poids pour figurer de façon notable à titre de projets de démonstration.
Comment ces technologies pourraient-elles être mises en valeur dans le but de faciliter l’attraction des travailleurs qualifiés, particulièrement en région, voire même d’engager une meilleure intégration des jeunes ou des immigrants sur le marché du travail ?
Les vitrines technologiques pourraient-elles être développées également par le biais d’organismes communautaires, par exemple ? Ces organismes sont souvent bien connus dans leur localité, ont le support des petites, moyennes et grandes entreprises, et agissent en complémentarité avec les milieux académiques. Aucun talent n’est à négliger dans cette ère de plein emploi… et numérique !
Quant aux données ouvertes, il est plus que nécessaire d’apprendre, ensemble, comment valoriser ces données. Les entrepreneurs, pour subsister dans ce virage obligé, n’ont d’autres choix que de se rassembler, par le biais des associations sectorielles ou transversales, de centres de recherche et d’institutions académiques, pour apprendre à collaborer et à tirer profit de l’utilisation de leurs données ou des données publiques par la réalisation de projets collaboratifs. De nouvelles connaissances en gestion et en commercialisation doivent être acquises également pour faire face à ces nouveaux défis technologiques.
Il ne s’agit donc plus que de mesures gouvernementales en soutien aux entreprises, mais aussi une question de mesures locales, intérieures à l’entreprise, une question de culture d’entreprise en gestion des données et en employabilité qui doit être actionnée pour créer davantage de valeur et mieux comprendre les processus d’affaires reliés au virage numérique des technologies de l’Internet des objets.
Dans notre prochain article « achat local » et Internet des objets, comment l’un et l’autre se complètent.