L’OIF sélectionne un projet agricole innovant de l’IRAD (Cameroun) dans le cadre du PDTIE
- par Pierre Amougou
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- 2022-06-06 11:42:03
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- Réseau francophone de l'Innovation
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‘’Amélioration de la production de l’agriculture familiale et réduction de la pauvreté par la valorisation des savoirs et savoir-faire paysans pour la mise au point des produits agricoles innovants’’. Voilà l’intitulé du projet porteur (sur 9 sélectionnés) de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) déposé dans le cadre de trois appels à propositions de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), lancés entre le 20 mai 2021 et le 28 février 2022.
En effet, échelonné sur une durée de 2 ans, le projet innovant du domaine agricole retenu par un jury international et pluridisciplinaire consistera à procéder à un appel à candidatures sur 15 mini-projets portés par les chercheurs de l’IRAD sur l’ensemble du territoire national.
D’après les responsables de l’Institut de Nkolbisson, les champs thématiques retenus à cet effet sont : les semences améliorées, la pisciculture, le matériel agricole innovant… Avec pour finalité l’obtention de 16 produits protégés par un brevet de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
De manière générale, les projets majeurs (15) de recherche-innovation concernés par cette initiative de l’IFDD (pour un montant global de 2,73 millions d’euros, soit 17,8 milliards Fcfa environ) participent du soutien du développement durable dans le Bassin du Congo (au Cameroun et en République démocratique du Congo).
Un financement qui rentre dans le cadre du Projet de déploiement des technologies et innovations environnementales pour le développement durable et la réduction de la pauvreté (PDTIE).
En plus de l’institut bras séculier de l'Etat du Cameroun en matière de développement agricole (IRAD), quatre autres institutions du pays de Paul Biya se trouvent dans les 9 projets ici sélectionnés. À savoir, l’École nationale supérieure polytechnique de Douala pour une subvention de 170 000 euros (111,3 millions Fcfa) ; l’Université de Yaoundé II en partenariat avec le Centre d’études et de recherche en économie et gestion, en consortium avec le Centre d’expertise en gestion du secteur minier de l’Université catholique de Bukavu (RDC) pour une subvention de 150 000 euros (98,2 millions Fcfa) ; et l’Université de Goma en partenariat avec l’Institut national des arts (RDC), en consortium avec l’Association des réalisateurs documentaristes Camerounais, l’association Action pour la promotion de la presse indépendante au Congo (RDC) et l’association Sud Plateau (Cameroun) pour 150 000 euros.
L’objectif de l’IFDD est de renforcer son soutien aux acteurs de la recherche pour la mise en œuvre de projets exemplaires, le suivi de proximité et la capitalisation des résultats probants. Car, selon la directrice de l’IFDD, Cécile Martin-Phipps, «l’adaptabilité et la résilience de nos sociétés nécessitent des solutions innovantes portées par notre jeunesse francophone pour renforcer leur autonomisation grâce au dispositif de la recherche au marché».
Pour mémoire, l’OIF créée en 1970 compte 88 États et gouvernements dont 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs. Et l’IFDD créé en 1988 a pour mission de contribuer au renforcement de capacités des pays de l’espace francophone, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’environnement, pour le développement durable.