‘’En 3 mois, j’ai produit plus de 58 000 boutures apicales racinées (BAR) de pommes de terre, grâce à la technologie innovante expérimentée par l’IRAD’’, soutient Norbert Kenfack, PCA de l’Association des semenciers de pommes de terre du Cameroun.
- par Pierre Amougou
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- 2023-03-30 12:36:33
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- Réseau francophone de l'Innovation
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Intervenant, le 28 mars 2023 à Yaoundé (Cameroun), lors de l’atelier de présentation des résultats de la phase pilote du projet de «production de semences de pommes de terre par les boutures apicales racinées (BAR)» implémentée par l’Institut de recherche agricole pour le développement que dirige le Dr Noé Woin, le PCA de l’Association des semenciers de pommes de terre du Cameroun, Norbert Kenfack, exprime son entière satisfaction des résultats obtenus de la nouvelle technologie issue de la collaboration tripartite Cameroun-Inde-Allemagne.
Lisez plutôt ces propos du multiplicateur des semences de pommes de terre à Dschang (ouest-Cameroun) qui laissent augurer un avenir plutôt miroitant de la filière pomme de terre au Cameroun.
«Je suis détenteur d’une serre et le projet est en train de me doter d’une deuxième. Je multiplie les boutures apicales racinées dans ladite serre à travers les vitro-plants reçus de l’IRAD, qui est notre structure d’accompagnement. En effet, je procède d’abord à l’acclimatation de mes vitro-plants pendant 2 à 3 semaines. Je les suis et après un mois, je coupe les boutures, je les nettoie et les plante dans des alvéoles où elles passent deux semaines dans la serre. Je les fais ensuite sortir pour une seconde serre d’acclimatation. Et une semaine plus tard, je conduis ces boutures en champ pour la production des mini-tubercules.
Après la production des mini-tubercules, on peut effectuer 2 à 3 multiplications avant d’envoyer finalement chez les semenciers pour que ces derniers produisent des semences qu’ils mettent à la disposition des producteurs de pommes de terre destinées à la consommation des populations.
Bref, c’est une technologie très productive en termes de semences de pommes de terre. La preuve, le 22 décembre 2022, j’ai mis 6 000 vitro-plants dans ma serre, et figurez-vous qu’en ce moment (fin mars 2023) je suis à plus de 58 000 boutures apicales racinées, capables de produire des semences pour une superficie de 25 hectares. D’ailleurs, je suis à ce chiffre parce que j’ai arrêté de couper certaines lignes, par manque d’alvéoles pour planter.
Il faut ainsi reconnaître que cette technologie innovante (indienne) expérimentée par l’IRAD peut nous permettre d’accroître la production des pommes de terre au plan national. Et pourquoi pas à l’international ! Ce d’autant plus que les pays de la sous-région se ravitaillent au Cameroun. Je tiens à remercie le gouvernement à travers l’IRAD, pour cette manne semencière»