Des vertus du Chromolaena odorata sur l’aviculture au centre d’une animation scientifique à l’IRAD (Cameroun)
- par Pierre Amougou
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- 2019-06-28 12:00:56
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- Réseau francophone de l'Innovation
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Par un protocole d’essai présenté, le 12 juin 2019, au cours d’une animation scientifique à l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) à Yaoundé (capitale du Cameroun), la chercheuse junior spécialisée en santé animale, Pierrette Ngo Bahebeck, démontre à partir des travaux scientifiques disponibles que le recours à la plante Chromolaena odorata (du nom scientifique), communément appelée ‘’Mighbe’’, ‘’Kondengui’’ ou ‘’Ndogmo’’, c’est-à-dire celle qui écrase tout, peut efficacement contribuer à l’amélioration de la santé et du bien-être des animaux.
Mais ayant axé son travail sur la poule, Mme Ngo Bahebeck fait savoir que le Chromolaena odorata est capable d’améliorer les qualités microbiologiques et organoleptiques des œufs ainsi que de la viande de poule.
Dans une démarche scientifique, en présence du directeur général adjoint de l’IRAD, le Dr. Francis Emmanuel NGOMÈ, et bien de chercheurs seniors, l’expert junior en santé animal soutient que l’utilisation de cette espèce végétale est susceptible de réduire l’usage des antibiotiques en aviculture.
La jeune chercheuse va plus loin en développant comment l’introduction «de la poudre de cette plante dans l’alimentation des poulets pourrait améliorer les conditions de productivité avicole, et par conséquent, la production du poulet au Cameroun».
D’ailleurs, la scientifique fait savoir qu’il existe plusieurs travaux concluant que cette ‘’herbe magique’’ possède bien de propriétés : antiparasitaire, insecticide, antioxydante, antidiabétique, immunostimulante, anticancéreuse, anti-inflammatoire, antivirale et antiallergique.
«Cette plante qui pousse partout au Cameroun et accessible à tous sans aucune contrepartie financière a retenu notre attention pour ses diverses utilisations en pharmacopée traditionnelle, notamment dans le traitement des douleurs abdominales, des céphalées, du paludisme, de la typhoïde, du diabète et des blessures», justifie l’auteure du protocole d’essai qui, en attendant de faire l’objet d’une étude proprement dite, a été approuvé par les dirigeants de l’IRAD.